lundi 18 juillet 2011

Vivant poème

Va. Ce monde, je te le donne.
Va. Jamais n'abandonne.
C'est vrai qu'il n'est pas à l'image
De rêves d'un enfant de ton âge,
Je sais.
Le monde a des accents.
Souvent, il nous montre les dents
Mais je l'aime comme je t'aime.
Je voudrais tant.
Tu en es le vivant poème.
Pars. Le monde est un espoir.
L'espoir, jamais ne l'abandonne.
Oui, le monde est notre histoire
De matins clairs et de nuits noires,
Je sais.
Je sais que le monde a des armes.
Le monde parfois nous désarme
Mais il t'aimera comme tu l'aimes.
Il t'aimera.
La vie est un poème
Que tu vas écrire toi-même.
Pars. Ce monde, va le voir.
Jamais ne perds l'espoir.
Va. Dans ce monde, va te voir.
Traverse les miroirs.
Je sais,
Je sais que tout le monde a des dents.
Comme nous, le monde se défend
Mais il t'aimera comme tu l'aimes.
La vie est un long je t'aime,
Un long je t'aime.
Pars. Ce monde, va le voir.
Traverse les miroirs
Et jamais n'abandonne.
Va, va.
Va, traverse les miroirs
Où se reflète ton regard.
Tu es un vivant poème.
La vie est un long je t'aime
Dont tu es le vivant poème,
Le vivant poème,
Le vivant poème,
Mon vivant poème

A bientôt les amis et au 16 aout !


Bulles de savon

-1-

Les nuages s'effilochent. A la fenêtre, il contemple des touffes blanches, un chien assis, une jeune fille lisant un livre, un dragon qui sourit. Déjà, ils changent de forme. La lumière grandit et s"accroche aux plus hautes branches. Qu'a-t-il d'autre à offrir ? Sans attente, il admire le ciel.

-2-

Peut-être est-il invité à se taire, comme ces nuages qui envahissent à nouveau le bleu immense ? Survenue du silence et d'une conscience si vaste que les mots sont des verres de cristal qui se brisent !

-3-

Cela passe d'un être vivant à un autre et rejoint un fleuve dans le soir, où monte une louange. Louange sans vocabulaire à jamais. Lente avancée de l'eau, lente avancée du temps, lente nuit qui monte, avec les étoiles qui viennent en plein coeur !

-4-

Grisaille soudaine, la gueule ouverte qui avale la blancheur ! Là aussi, il assiste à une offrande du monde. Rien ne se froisse, tout se déplie, se déroule inéluctablement. Mécaniquement, l'aiguille avance sur le cadran et le ciel changeant a perdu sa lumière.

-5-

Mais lui chante toujours, même s'il sait que rien ne peut rendre compte de ce chant. Pauvreté si grande, pierre usée, percée, brisée, réduite en poussière, jusqu'à la bouche bée, un chant qui ne lui appartient pas, qu'il reçoit et qu'il donne, comme l'orchidée, le papillon tigré, la libellule zébrée !

-6-

Il chante et les nuages ont encore avancé. Des mots lus, ou des graines perdues ! Des mots doux, des bulles de savon qui éclatent, et à la fin, peut-être un reflet aperçu, un arc-en-ciel qui accompagnent un moment le voyageur qui s'était arrêté !



-7-

Il chante, c'est tout ce qu'il a trouvé. "Enchanté, monsieur de vous avoir rencontré !". C'est sa manière à lui de donner la main, de sortir de prison, de traverser les murs, comme par enchantement !

-8-

La pluie s'est remise à tomber, mais cette eau n'efface pas les notes sur la portée. A l'extérieur, tout s'est assombri. Mais il suffit qu'il chante !
Pourquoi avoir peur, si à l'intérieur, les coeurs continuent de chanter ?

dimanche 17 juillet 2011

Un seul homme

Un autre regard
et tout peut changer.

Derrière chaque visage,
une détresse,
un enfant qui appelle !

Qui le comprendra ?

Là-haut, peut-être,
la lune ou les étoiles ?

Alors dans le silence,
sous les draps,

seul, profondément,
on comprend
qu'il n'y a sur terre
qu'un seul homme,

et c'est le même !

samedi 16 juillet 2011

Lumière dans la chambre

Le ciel reste le ciel
et la lumière
qui vient par instants
à travers la fenêtre
est le seul signe !

Rien ne le retient !

La lumière
dans la chambre
est encore plus forte,

comme un feu !

Il s'oublie !
Dans quel coin
le retrouver ?

Les fumées des cheminées
ont disparu,

et lui, il s'est oublié,
il ne compte plus !

Le sapin est encore plus vert,
l'oiseau est en plein ciel,

cela déborde !

vendredi 15 juillet 2011

Coupe humaine

Boire au silence
se taire d'amour
pour que l'eau
frémisse dans l'abîme,
être coupe humaine
qui distille le vent
pour une rosée
où la vie renait !


Un aveugle qui voit la lumière

Moondog est un compositeur de jazz aveugle





jeudi 14 juillet 2011

Sur le fil

Funambule,
avance donc
malgré la brume
avec confiance !

Ces visages
comme des fleurs
demandent un peu
de ton eau
et te permettent
de rester
sur le fil !

Tu trouveras
l'épaule d'un nuage
pour te reposer
loin de  l'abîme.

des oiseaux discrets
sur tes épaules
te rendront légers
malgré les années !


Après Dylan, une autre prophetesse

mercredi 13 juillet 2011

Les temps sont en train de changer







The Times They Are A Changing (Les Temps Sont En Train De Changer)

Venez rassemblez-vous tous braves gens
D'où que vous veniez
Et admettez que les eaux
Autour de vous ont monté
Et acceptez que bientôt
Vous serez trempés jusqu'aux os
Si votre temps(1) pour vous
Vaut la peine d'être sauvé
Alors vous feriez mieux de vous mettre à nager
Ou vous coulerez comme une pierre
Car les temps sont en train de changer.

Venez écrivains et critiques
Qui prophétisez avec votre stylo
Et gardez les yeux grands ouverts
L'occasion ne se représentera pas
Et ne parlez pas trop tôt
Car la roue n'a pas encore fini de tourner
Et il n'y a aucun moyen de dire qui
Elle va nommer.
Car le perdant d'aujourd'hui
Sera le gagnant de demain
Car les temps sont en train de changer.

Venez sénateurs, députés
S'il vous plait prêtez attention à l'appel
Ne restez pas debout devant l'entrée
Ne bloquez pas le hall
Car celui qu'on blesse
Sera celui qu'on retiendra
Il y a une bataille dehors
Et elle fait rage
Elle fera bientôt trembler vos fenêtres
Et ébranlera vos murs
Car les temps sont en train de changer.

Venez pères et mères
De tous les coins du pays
Et arrêtez de critiquer
Ce que vous êtes incapables de comprendre
Vos fils et vos filles
échappent à votre autorité
Votre vieille route prend
Rapidement de l'âge
S'il vous plait sortez de la nouvelle
Si vous êtes incapables de donner un coup de main
Car les temps sont en train de changer.

Le ligne est tracée
Le sort en est jeté
Le lent aujourd'hui
Sera demain rapide
Et le présent d'aujourd'hui
Sera demain le passé
L'ordre (actuel)
Est en train de disparaître rapidement
Et le premier d'aujourd'hui
Sera demain le dernier
Car les temps sont en train de changer.

1) votre époque, votre civilisation

Passage

Que le jour
ne chasse pas
la nuit !
une tendresse
passe
de l'un à l'autre.
Pour l'homme
minuit
est déjà une aube,
midi
un crépuscule !

mardi 12 juillet 2011

The Unanswered Question

Brisez les chaînes

Jour qui ne se
consomme pas,
voix libre
que rien ne retient,
fleur passante
qui meurt et ignore
sa beauté,
nuages déjà lointains
que borde le crépuscule,
vol de l'oiseau
qui ne connait pas
de chemin,

brisez les chaines
où se plaisent les hommes !


lundi 11 juillet 2011

Une voix pour accompagner Kabir

Quand enfin tu as trouvé l’océan du bonheur, ne t’en va pas assoiffé.
Réveille-toi, fou que tu es ! la mort te guette. Ici est l’eau pure devant toi. Bois-la à perdre haleine.
Ne poursuis pas le mirage, mais aies soif de nectar.
Dhruva, Prahlad et Shukadeva en ont bu ; Raida en a goûté.
Kabir dit : « Écoute, mon frère ! le repaire de la crainte est brisé ;
Pas un instant tu n’as regardé le monde face à face.
Avec la fausseté tu tisses ton esclavage ; tes paroles sont pleines de tromperie.
Avec le fardeau de désirs dont ta tête est chargée, comment pourrais-tu être léger ? »


Une histoire que Lao Tseu aimait raconter

Un pauvre chinois suscitait la jalousie des plus riches du pays parce qu’il possédait un cheval blanc extraordinaire. Chaque fois qu’on lui proposait une fortune pour l’animal, le vieillard répondait :
- "Ce cheval est beaucoup plus qu’un animal pour moi, c’est un ami, je ne peux pas le vendre."

Un jour, le cheval disparut. Les voisins rassemblés devant l’étable vide donnèrent leur opinion :
- "Pauvre idiot, il était prévisible qu’on te volerait cette bête. Pourquoi ne l’as-tu pas vendue ? Quel Malheur !"
Le paysan se montra plus circonspect :
- "N’exagérons rien dit-il. Disons que le cheval ne se trouve plus dans l’étable. C’est un fait. Tout le reste n’est qu’une appréciation de votre part. Comment savoir si c’est un bonheur ou un malheur ? Nous ne connaissons qu’un fragment de l’histoire. Qui sait ce qu’il adviendra ?"
Les gens se moquèrent du vieil homme. Ils le considéraient depuis longtemps comme un simple d’esprit.

Quinze jours plus tard, le cheval blanc revint. Il n’avait pas été volé, il s’était tout simplement mis au vert et ramenait une douzaine de chevaux sauvages de son escapade. Les villageois s’attroupèrent de nouveau :
- "Tu avais raison, ce n’était pas un malheur mais une bénédiction."
- "Je n’irais pas jusque là, fit le paysan. Contentons-nous de dire que le cheval blanc est revenu. Comment savoir si c’est une chance ou une malchance ? Ce n’est qu’un épisode. Peut-on connaître le contenu d’un livre en ne lisant qu’une phrase ?"
Les villageois se dispersèrent, convaincus que le vieil homme déraisonnait. Recevoir douze beaux chevaux était indubitablement un cadeau du ciel, qui pouvait le nier ?

Le fils du paysan entreprit le dressage des chevaux sauvages. L’un d’eux le jeta à terre et le piétina. Les villageois vinrent une fois de plus donner leur avis :
-"Pauvre ami ! Tu avais raison, ces chevaux sauvages ne t’ont pas porté chance. Voici que ton fils unique est estropié. Qui donc t’aidera dans tes vieux jours ? Tu es vraiment à plaindre."
- "Voyons, rétorqua le paysan, n’allez pas si vite. Mon fils a perdu l’usage de ses jambes, c’est tout. Qui dira ce que cela nous aura apporté ? La vie se présente par petits bouts, nul ne peut prédire l’avenir."

Quelque temps plus tard, la guerre éclata et tous les jeunes gens du village furent enrôlés dans l’armée, sauf l’invalide.
- "Vieil homme, se lamentèrent les villageois, tu avais raison, ton fils ne peut plus marcher, mais il reste auprès de toi tandis que nos fils vont se faire tuer. "
"Je vous en prie," répondit le paysan, "ne jugez pas hâtivement. Vos jeunes sont enrôlés dans l’armée, le mien reste à la maison, c’est tout ce que nous puissions dire. Dieu seul sait si c’est un bien ou un mal."

dimanche 10 juillet 2011

The Dark Night of the Soul, Loreena McKennitt





"Il convient donc d'abord que l'âme soit mise dans le vide et la pauvreté d'esprit, purifiée de tout appui, de toute consolation et appréhension naturelle à l'égard des choses d'en haut et d'ici-bas. Vide, elle est pauvre d'esprit et dépouillée du viel homme. Elle peut alors vivre de cette nouvelle et bienheureuse vie qui s'obtient par le moyen de cette nuit"    

                                                  Jean de la Croix

Le bleu l'emporte

-1-

Sous la pluie, les fleurs vertes des feuillages demeurent immobiles. Un rouge-queue se pose sur le rebord de la fenêtre, regarde à l'intérieur, puis...plus rien. Le seul mouvement est l'eau qui tombe en raies blanches !

- 2-

Il revoit le chemin blanc qui mène à l'étang. Sur la gauche, dans le champ qui reverdit, de vieux saules, sentinelles de la rivière, font de l'ombre. Dans le ciel des nuages frôlent la colline aux chardons et vieux mirabelliers. Et à droite, un bosquet d'arbres sous le vent, chante sans épuisement !

-3-

Des charolaises trapues s'avancent près de la clôture. Mais deux chevaux à la robe marron les devancent et touchent de leurs naseaux humides sa main ouverte.



-4-

Et là, dans leurs yeux noirs, il ne voit rien d'autre que présence intense... comme l'écorce presque luminescente du jeune tremble qu'il regarde longuement à son retour. Pas de sentiments ! mais beauté d'un regard ouvert qui ne cache rien, ouverte blancheur d'une écorce aux stries grises parfaitement à leur place !

-5-

A nouveau dans sa chambre, il voit que la pluie a cessé. Les oiseaux chantent à nouveau. Des taches blanches dans le ciel signalent la lumière, puis du bleu apparait. Dans le soir qui vient, s'il pouvait voler, il profiterait de cette trouée pour s'échapper.



-6-

Mais déjà le ciel se referme. Un rayon de soleil illumine pourtant la facade blanche de la maison d'en face. Des ombres donnent soudain plus de consistance aux hêtres, ormes et érables. Aucun mouvement, repos du paysage qui invitement lentement les yeux à se fermer, le corps à l'abandon.

-7-

Reste une respiration comme seule conscience, respiration qui cherche sa place. Respiration, oui, acquiescement, point calme d'où peut se propager toute la douceur de vivre. Et quand il ouvre les yeux, le bleu l'emporte maintenant sur la grisaille, ....et à l'intérieur comme une caresse !

vendredi 8 juillet 2011

Au plus simple

Au plus simple
étonné de l'étoile,
comprendre qu'ici
il y a un océan,

et être matin
à chaque heure du jour,
en laissant aller
ce qui doit disparaître !

jeudi 7 juillet 2011

Pastime Paradise (Paradis De Passe-temps) de Stevie Wonder, reprise par Patti Smith



Pastime Paradise (Paradis De Passe-temps)

Ils dépensent plus qu'ils ne vivent
Vivant dans un paradis de passe-temps
Ils dépensent plus qu'ils ne vivent
Vivant dans un paradis de passe-temps
Ils gaspillent leur temps
Glorifiant les jours d'un lointain passé
Ils gaspillent leurs jours
Dans le souvenir d'une vieille gloire ignorante

Dis moi qui d'eux pourra devenir
Combien d'eux sont toi et moi
La dilapidation
Les relations interraciales
La consolation
La ségrégation
L'exercice (de la justice)
L'isolation
L'exploitation
La mutilation
Les mutations
Le manque de création
Sont la confirmation du désastre sur Terre

Ils dépensent plus qu'ils ne vivent
Vivant dans un paradis futur
Ils dépensent plus qu'ils ne vivent
Vivant dans un paradis futur
Ils regardent dans leurs esprits
Pour le jour où la tristesse disparaîtra
Ils continuent de parler du jour
Où le sauveur d'amour viendra et restera

Dis moi qui d'eux pourra devenir
Combien d'eux sont toi et moi
La proclamation
Des relations interraciales
La consolation
L'intégration
La vérification
Des révélations
L'acclamation
Le salut du monde
Les vibrations
La stimulation
Sont la confirmation de la paix sur Terre

Ils dépensent plus qu'ils ne vivent
Vivant dans un paradis de passe-temps
Ils dépensent plus qu'ils ne vivent
Vivant dans un paradis de passe-temps
Ils dépensent plus qu'ils ne vivent
Vivant dans un paradis futur
Ils dépensent plus qu'ils ne vivent
Vivant dans un paradis futur
Nous dépensons beaucoup plus que nos vies
Vivant dans un paradis de passe-temps

Il est temps de vivre nos vies
Vivre pour le paradis futur
Glorifiant nos vie
Vivre pour le paradis futur
Honte à quiconque vit,
Dans le paradis des passe-temps

Ame debout !

encore quelques jours

Si faible soit-elle
une source suffit
pour que l'eau de l'étang
redevienne claire !

Encore quelques jours
y danseront
les ramures des arbres
ornées d'étoiles !

mercredi 6 juillet 2011

mardi 5 juillet 2011

Le jour où je me suis aimé ( par Charlie Chaplin )

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris qu’en toutes circonstances, j’étais à la bonne place, au bon moment. Et, alors, j’ai pu me relaxer.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle Estime de soi.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle,
n’étaient rien d’autre qu’un signal lorsque je vais à l’encontre de mes convictions.

Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle Authenticité.


Le jour où je me suis aimé pour vrai, j’ai cessé de vouloir une vie différente et j’ai commencé à voir que tout
ce qui m’arrive contribue à ma croissance personnelle.
Aujourd'hui, je sais que cela s'appelle Maturité

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai commencé à percevoir l’abus dans le fait de forcer une situation, ou une personne, dans le seul but d’obtenir ce que je veux, sachant très bien que ni la personne ni moi-même ne sommes prêts et que ce n’est pas le moment.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle Respect.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai commencé à me libérer de tout ce qui ne m’était pas salutaire, personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie. Au début, ma raison appelait ça de l’égoïsme.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle Intégrité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé d’avoir peur du temps libre et j’ai arrêté de faire de grands plans , j’ai abandonné les méga-projets du futur. Aujourd’hui, je fais ce qui est correct, ce que j’aime, quand ça me plaît et à mon rythme.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle Simplicité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de chercher à toujours avoir raison et me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé. 
Aujourd’hui, j’ai découvert l' Humilité.
 
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l’avenir.
Aujourd’hui, je vis au présent, là où toute la vie se passe 
Aujourd’hui, je vis une seule journée à la fois, et ça s’appelle Plénitude.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir ,mais si je la mets au service de mon coeur, elle devient un allié très précieux.
Tout ceci est Savoir vivre !








dimanche 3 juillet 2011

Et donnant sa main

-1-

C'est ici qu'a commencé un ciel sans détours, avec des arbres gorgés de lumière, une histoire d'où l'on ne revient pas, côte à côte avec les marcheurs nocturnes qui ne lèvent jamais les yeux. C'est ici que des ailes ont pris feu, et que le vin a coulé à flots sur une terre inconnue.

-2-

Il était temps de perdre la tête, triste geôle à moisisssures, et que les hirondelles sur leur fil reprennent leurs volutes où l'espace jubile. Il était temps d'échapper à ces os désséchés qui ne se relèveraient jamais.

-3-

Le jugement est déjà venu et la voix était douce comme du miel : "Cette terre est la tienne. Sur la pelouse calcaire de cette colline est un orchis si pur qu'il peut être un diadème"





-4-

Les plaintes ont été emportées par le vent, comme de la paille. Les mains trouvaient douceur à l'écorce rugueuse. Les mains parlaient aux herbes folles, et le regard était celui d'un otage au grand jour, renversé par la lumière et la tendresse folle des pétales

-5-

Même les visages qui se ferment possédaient une perle ou un germe que révélerait peut-être un jour le cygne qui marque avec de l'or son passage sur l'eau noire !

-6-
Il y avait tout en cet instant, ce que personne ne dit jamais à personne, la feuille vert tendre d'un érable, ou la robe luisante d'un grain de cassis, hors du sang et de la souffrance.



-7-

Tout se tenait dans cette reconnaissance, une innocence essentielle, du lichens phosphorescent à la dent de tigre fossile, du regard de l'enfant battu qui ne comprend pas à celui grand ouvert du poulain sur ses pattes frêles. Tout attirait vers l'énigme !
-8-

Et il voulait être là, homme seulement, parmi d'autres hommes, sans défense, sans violence, sur le fil fragile qui passe d'abîme en abîme, et donnant sa main, et donnant sa vie !


vendredi 1 juillet 2011

Petite graine

Petite graine
semée au vent,
que donneras-tu ?

Un peu de vie ?
ou rien du tout ?

Mais certainement pas
la mort,
ou le mépris !

Il écoute

Il écoute le chant
de l'arbre qui ruisselle
de la dernière averse,

le chant des herbes fleuries
comme des cordes de harpe
que pincent les sauterelles,



le chant des pierres immobiles
qui ne comptent plus
les saisons du monde.

Il écoute le chant
de la terre et du ciel
que reprend le silence
lorsque l'homme se tait !