vendredi 31 août 2012
La solitaire
Elle marche dans la rue.
Un flot de voitures
aux vitres fermées
ne cesse de passer.
Elle regarde
de l'autre côté
du trottoir
un arbre aux fleurs violettes
qui semble sortir
d'un rêve bleu !
Il n'y a qu'elle
pour voir l'arbre léger
lui sourire.
Elle pourra s'endormir
dans cette chambre
où personne ne l'attend
et rêver de celui
qui un jour lui dira
son nom mystérieux !
jeudi 30 août 2012
A l'eau
Une rivière l'emporte.
Dans l'eau
il ouvre les yeux
sur des nuages
amis
qui
accompagnent
son lent
voyage.
Les arbres se
penchent
et le
caressent
de leurs
branches !
des étoiles
s'accrochent
à ses
vêtements !
Il s'abandonne
au fil du
courant,
plus aucune
peur !
Le ciel
immense
est comme une
voile
sur le lit de
l'eau !
Où
l'emporte-t-elle
cette rivière
?
Comment le
savoir ?
Il ferme les
yeux,
reste
silencieux !
mercredi 29 août 2012
Laissez les enfants pleurer de Anne Sylvestre
Laissez
Laissez-les
Empêchez que l'on réprime
Cette rosée légitime
Ils ont des fleurs à arroser
Laissez
Laissez les enfants pleurer
Avant qu'on les abîme
Laissez les enfants rêver
Ne les cassez pas d'avance
Donnez-leur au moins la chance
D'apprendre un jour à voler
Laissez les enfants choisir
Des chemins qui vous dépassent
N'effacez jamais leurs traces
Vous les verrez revenir
Ne les cassez pas d'avance
Donnez-leur au moins la chance
D'apprendre un jour à voler
Laissez les enfants choisir
Des chemins qui vous dépassent
N'effacez jamais leurs traces
Vous les verrez revenir
Laissez
Laissez-les
Ne souffrez pas qu'on dédaigne
La lumière qui les baigne
Ils ont des richesses à donner
Laissez
Laissez les enfants rêver
Avant qu'on les éteigne
Laissez-les
Ne souffrez pas qu'on dédaigne
Laissez les enfants pleurer
Ne tarissez pas leurs larmes
Elles lavent elles désarment
Ce qui les fait chavirer
Laissez les enfants verser
Ces ruisseaux qui les apaisent
Et s'en vont noyer les braises
De leurs chagrins insensés
Ne tarissez pas leurs larmes
Elles lavent elles désarment
Ce qui les fait chavirer
Laissez les enfants verser
Ces ruisseaux qui les apaisent
Et s'en vont noyer les braises
De leurs chagrins insensés
La lumière qui les baigne
Ils ont des richesses à donner
Laissez
Laissez les enfants rêver
Avant qu'on les éteigne

Laissez les enfants grandir
Ne renforcez pas les cages
Ne craignez pas les orages
Ni les torrents à franchir
Laissez les enfants gagner
Le droit d'étendre leurs ailes
Dans la lumière nouvelle
D'une vie à inventer
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Des Temps et des Vents
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Des Temps et des Vents
Laissez
Laissez-les
Ils vont s'envoler ensemble
Un même ciel les rassemble
Ils ont des sommets à gravir
Laissez
Laissez les enfants grandir
Avant qu'ils nous ressemblent
Laissez-les
Ils vont s'envoler ensemble
Un même ciel les rassemble
Ils ont des sommets à gravir
Laissez
Laissez les enfants grandir
Avant qu'ils nous ressemblent
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Des Temps et des Vents
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Des Temps et des Vents
Laissez laissez-les
Laissez laissez-les
Laissez laissez-les
Anne Sylvestre
.
Que reste-t-il ?
Si tout s'arrête,
si tout se tait,
au dessus des toits,
plus près des étoiles,
si les pages des livres
redeviennent blanches,
si les larmes coulent
enfin jusqu'à la fin,
si tous ces mondes
entrecroisés
se rejoignent,
que reste-t-il ?
Si la peur disparait,
si tous les désirs
se rassemblent
en un seul cri,
si l'on accepte l'ivresse
d'être aimé,
que reste-t-il
?
Oui, que
reste-t-il ?
mardi 28 août 2012
L'essentiel
C'est une caresse que l'on offre
pour que naisse un sourire,
une bougie allumée
sur la table du soir,
signe de l'essentiel !
C'est une porte entrouverte
qu'on croyait fermé
et la lumière derrière
qui se déverse enfin !
C'est les yeux brillants de l'enfant
qui voit grandir
ceux qui l'aiment !
Cest la nuit mystérieuse
des promesses tenues
où l'ombre est un manteau
qu'on ne craint plus !
C'est un navire porté
par une grande marée
loin des bans de sables
où il s'enlisait !
C'est le silence qui parle
et la parole qui s'incline
devant l'éclat du jour
d'une vie qui s'est donnée !
pour que naisse un sourire,
une bougie allumée
sur la table du soir,
signe de l'essentiel !
C'est une porte entrouverte
qu'on croyait fermé
et la lumière derrière
qui se déverse enfin !
C'est les yeux brillants de l'enfant
qui voit grandir
ceux qui l'aiment !
Cest la nuit mystérieuse
des promesses tenues
où l'ombre est un manteau
qu'on ne craint plus !
C'est un navire porté
par une grande marée
loin des bans de sables
où il s'enlisait !
C'est le silence qui parle
et la parole qui s'incline
devant l'éclat du jour
d'une vie qui s'est donnée !
dessin de Victor Hugo
lundi 27 août 2012
Au pied des arbres
Pas étranges du silence
loin des rives familières !
Un feu attend
dans l'ombre des futaies !
Au pied des arbres
gisent éparses les pages
d'un livre inconnu
qui attendent d'être déchiffrées !
Elles l'emporteront,
si elles sont lues,
sur l'écriture des millénaires
qui croyait comprendre
et que la mer engloutissait !
Heureux nuage
qui s'échappe !
Heureuse mésange
que personne n'attrape !
loin des rives familières !
Un feu attend
dans l'ombre des futaies !
Au pied des arbres
gisent éparses les pages
d'un livre inconnu
qui attendent d'être déchiffrées !
Elles l'emporteront,
si elles sont lues,
sur l'écriture des millénaires
qui croyait comprendre
et que la mer engloutissait !
Heureux nuage
qui s'échappe !
Heureuse mésange
que personne n'attrape !
dimanche 26 août 2012
la terre parlait
En hommage aux victimes de Syrie
Était-ce les nuages par bandes,
ou le soir comme lavé
par de brusques giboulées,
mais l'eau de la rivière
était devenue vivante,
et les arbres aux troncs noirs
encore noyés par la crue
semblaient se réjouir
de saluer un tel serpent d'argent !
Était-ce le vent dans le dos
ou une fraîcheur nouvelle
qui n’apparaît qu'en fin d'hiver,
mais le monde soudain
s'était mis à parler,
et la noblesse de son langage
venait d'un temps lointain,
si lointain qu'il était encore
auréolé de mystère !
La terre parlait :
" j'attends depuis si longtemps
la douceur et la paix ! "
samedi 25 août 2012
Vie qui pépille
-1-
C'est comme si les feuilles
du peuplier murmuraient.
Son tronc élancé
se reflète dans la vitre.
Il s'égoutte
de lumière du soir.
Un bébé crie
dans l'air pesant.
-2-
Vie, raconte lui la vie,
comment elle se lève,
bondit, jaillit et échappe
à toute emprise !
Il écrit et se parle :
où sont les hirondelles ?
déjà parties ?
Vie, parle lui !
Il veut aller plus loin !
-3-
Il offre un collier de mots,
bijou inutile.
Il s'égoutte en poésie
de cette chaleur moite.
Il est fixé là,
sur sa chaise tremblante,
fixé en ce réel,
oh! le vert sombre et profond
de la jeune courgette !
-4-
Oh ! le goût âpre et sucré
de la mure sauvage,
et le parfum de la sauge
qui ouvre une fenêtre
où l'on respire !
Timides ou audacieux
habitants des jardins,
comme ils l'aident
à s'accrocher
à ce qui est là, simplement
dans la splendeur !
-5-
Racines de son
arbre intérieur,
trouvez fraîcheur
dans l'obscure matrice
de la terre !
Une règle trouvée
sur le trottoir
lui montre qu'il
cherche droiture
pour ses branchages !
-6-
Tout viendra
à point nommé,
sois en sûr !,
dans le cri
qui ne faiblit pas,
Arrachement à la fosse !
La mort aussi
a un goût,
une couleur,
un parfum,
qui sont devenus
effroyables !
-7-
Une seconde
de ce moineau malicieux
à la terrasse d'un café,
ouvre un chemin,
un gout inénarrable,
vie qui pépille
et sautille
par dessus des fantômes
qui s'écoulent
jusqu'au bout des rues
devant cet éclair de plumes !
C'est comme si les feuilles
du peuplier murmuraient.
Son tronc élancé
se reflète dans la vitre.
Il s'égoutte
de lumière du soir.
Un bébé crie
dans l'air pesant.
-2-
Vie, raconte lui la vie,
comment elle se lève,
bondit, jaillit et échappe
à toute emprise !
Il écrit et se parle :
où sont les hirondelles ?
déjà parties ?
Vie, parle lui !
Il veut aller plus loin !
-3-
Il offre un collier de mots,
bijou inutile.
Il s'égoutte en poésie
de cette chaleur moite.
Il est fixé là,
sur sa chaise tremblante,
fixé en ce réel,
oh! le vert sombre et profond
de la jeune courgette !
-4-
Oh ! le goût âpre et sucré
de la mure sauvage,
et le parfum de la sauge
qui ouvre une fenêtre
où l'on respire !
Timides ou audacieux
habitants des jardins,
comme ils l'aident
à s'accrocher
à ce qui est là, simplement
dans la splendeur !
-5-
Racines de son
arbre intérieur,
trouvez fraîcheur
dans l'obscure matrice
de la terre !
Une règle trouvée
sur le trottoir
lui montre qu'il
cherche droiture
pour ses branchages !
-6-
Tout viendra
à point nommé,
sois en sûr !,
dans le cri
qui ne faiblit pas,
Arrachement à la fosse !
La mort aussi
a un goût,
une couleur,
un parfum,
qui sont devenus
effroyables !
-7-
Une seconde
de ce moineau malicieux
à la terrasse d'un café,
ouvre un chemin,
un gout inénarrable,
vie qui pépille
et sautille
par dessus des fantômes
qui s'écoulent
jusqu'au bout des rues
devant cet éclair de plumes !
vendredi 24 août 2012
Tendre vers
Si quelqu’un me déchirait en mille morceaux, chaque morceaux de moi dirait qu’il aime.
Chris Lubbe
Ces paroles sont d’un Sud-Africain profondément spirituel. Comme beaucoup de gens, cet homme a grandi sous l’apartheid. Il dit avoir appris de ses ancêtres à ne jamais garder de rancune ni de soif de vengeance, car la haine ronge le cœur et la vie, avec un cœur malade est impossible.
On est tous confronté un jour au dilemme suivant : celui de ressentir la douleur de vivre sans la renier ni se laisser définir par elle. Au fond, peu importe la blessure -apartheid, cancer, abus, dépression, dépendance-, quand on est réduit à l’extrême, on est confronté à un seul choix : devenir la blessure ou guérir.
Les mauvaises expériences sont déjà assez traumatisantes quand elles se présentent la première fois. Quand elles se produisent à répétition, leurs répercutions peuvent facilement se transformer en traumatismes à vie si l’on ne garde pas vivant notre désir d’aimer. Le plus grand défi fasse à la blessure est de résister à sacrifier sa nature aimante pour devenir cette blessure.
De l’avis de Lubbe, la nature de l’esprit humain est irrépressible. A l’exemple de l’arbuste qui continue de pousser vers la lumière même quand on le taille, le cœur humain continue de tendre vers l’amour même quand on le déchire.
Mark Nepo
Brûlure
Lumière plus forte,
plus grande,
S’ il parle amour
avec des traces de haine
S’il parle vérité
assis sur des mensonges,
Qui le croira ?
Il y a là
de l'impitoyable !
Alors passe le vent,
l'insaisissable vent,
celui qui transforme.
S'il trouve abandon,
coeur et mains ouvertes,
son travail, il le fera !
jeudi 23 août 2012
Les éclaboussures
Il nous arrive à tous de nous éclabousser les uns les autres
Vouloir changer le monde sans découvrir son propre moi, c’est comme essayer de recouvrir la terre d’une peau de cuir pour empêcher les pierres et les épines de nous blesser. Il est beaucoup plus simple de porter des chaussures.
Ramana Maharshi, un sage indien
Tout le monde fait de la projection et personnalise tout. Personnaliser, c’est penser à tort que ce qui ce passe dans le monde a toujours à voir avec soi. Un exemple extrême : un enfant qui refuse de faire ses devoirs, et qui apprend le lendemain qu’un avion s’est écrasé à Dallas, se croit en quelque sorte responsable de cet accident. Mais il existe une version plus commune et moins extrême. C’est celle où, quand votre conjoint rentre à la maison maussade, vous croyez immédiatement que c’est de votre faute.
Projeter, le phénomène inverse, c’est attribuer aux objets et aux personnes ce qui se passe en nous. Souvent, sans le savoir, nous projetons nos peurs et nos frustrations sur les autres. Au lieu de reconnaître ma propre colère, je vous vois en colère. Si j’ai peur des chiens, je cherche à protéger mes enfants et, sans leur demander comment ils se sentent réellement avec ces animaux, je leur transmets ma peur et les tiens éloignés des chiens. Un exemple plus subtil de projection est celui où nous disons à une personne qui pleure qu’elle n’a pas besoin de pleurer, et ce, parce que nous sommes mal à l’aise devant ce genre d’émotion. Un autre exemple est celui où nous demandons constamment à d’autres personnes si elles vont bien, alors que c’est nous qui n’allons pas bien.
En réalité, personne n’est à l’abri des projections et de la personnalisation. Par contre, il y a les gens qui en sont conscients et ceux qui ne le sont pas. Il y a ceux qui s’approprient les projections des autres et ceux qui ne le font pas. Et cette différence est cruciale car le fait de ne pas se les approprier peut conduire à la dissolution de relations. A l’inverse, l’appropriation des projections permet aux relations de s’approfondir.
Les humains se sont toujours éclaboussés les uns les autres et, cela depuis des générations. Leurs descendants ont trouvé les mêmes excuses pour continuer les éclaboussures, certains en disant qu’ils l’avaient fait pour une raison précise et les autres sachant au fond d’eux mêmes qu’ils l’avaient exprès.
Si vous voulez transformer le monde, alors quand vous avez éclaboussez dites simplement : « Je suis désolé de vous avoir éclaboussé. »
Centrez-vous et remémorez-vous un incident récent au cours duquel vous avez « renversé la soupe ».
Respirez à fond et voyez avec précision ce que vous avez fait et de quelle façon cela a affecté autrui.
Respirez doucement et accueillez avec bienveillance votre humanité.
S’il y a nécessité, rachetez-vous.
Mark Nepo
Conjugaison
Immense vide
entre les planètes
et les étoiles,
entre les cellules,
silence total
qu'aucun homme
ne connait,
silence sans
poussière de bruit
même d'une pensée,
les livres peuvent brûler,
je ne sais rien,
tu ne sais rien,
il ne sait rien,
nous...
C'est bien ainsi !
mercredi 22 août 2012
Retour
Quoiqu'il arrive,
une eau pure
coulera à nouveau.
Elle emportera
brindilles, mousses,
et feuilles mortes,
et tu redeviendras
ce que tu étais,
un arbre heureux
au bord du courant
dont le feuillage
regarde les étoiles
danser avec les flots !
mardi 21 août 2012
Un bout de son ciel
Il t'offre un bout
de son ciel !
Viens donc y oublier
le temps de quelques lignes
les morsures de la nuit !
Il t'offre quelques perles,
ne les jette pas trop vite
pour croire à nouveau
que le monde a plus besoin
de pain que de parole !
Ignore plutôt celui
qui écrit ces mots !
Repose-toi à l'ombre
des poèmes,
aime garder leur lumière
pour que ta vie
soit un sourire
qui ne s'éteint jamais !
de son ciel !
Viens donc y oublier
le temps de quelques lignes
les morsures de la nuit !
Il t'offre quelques perles,
ne les jette pas trop vite
pour croire à nouveau
que le monde a plus besoin
de pain que de parole !
Ignore plutôt celui
qui écrit ces mots !
Repose-toi à l'ombre
des poèmes,
aime garder leur lumière
pour que ta vie
soit un sourire
qui ne s'éteint jamais !
Philip Wilson Steer, Young Woman On The Beach (1886), Musée d'Orsay, Paris.
lundi 20 août 2012
Le ciel n'est pas demain
La terre n'est pas l'exil.
L'exil vient des hommes
qui sont restés aveugles
aux chants des pierres,
aux hymnes des oiseaux,
à la danse des arbres !
la terre n'est pas une
vallée de larmes !
Ce sont les hommes
qui pleurent au soir de leur vie
quand ils découvrent leur chemin
couvert de cendres !
Le ciel n'est pas lointain,
il est tout proche
de ceux qui ouvrent
leurs fenêtres
au jour d'origine !
Le ciel n'est pas demain !
Il est présent
où coule l'eau vive
qui donne racines
à l'arbre de l'amour !
L'exil vient des hommes
qui sont restés aveugles
aux chants des pierres,
aux hymnes des oiseaux,
à la danse des arbres !
la terre n'est pas une
vallée de larmes !
Ce sont les hommes
qui pleurent au soir de leur vie
quand ils découvrent leur chemin
couvert de cendres !
Le ciel n'est pas lointain,
il est tout proche
de ceux qui ouvrent
leurs fenêtres
au jour d'origine !
Le ciel n'est pas demain !
Il est présent
où coule l'eau vive
qui donne racines
à l'arbre de l'amour !
tableau de John Constable
dimanche 19 août 2012
Pour une pensée
Pour une pensée
qui se prolonge,
son trajet de nuit
ne finit jamais !
Hagard, il descend
avec la source,
il l'accompagne
jusqu'à l'océan,
prêt à embarquer !
Chant intérieur,
qui donc le chante ?
Sans doute
plus grand
et plus vrai que lui !
qui se prolonge,
son trajet de nuit
ne finit jamais !
Hagard, il descend
avec la source,
il l'accompagne
jusqu'à l'océan,
prêt à embarquer !
Chant intérieur,
qui donc le chante ?
Sans doute
plus grand
et plus vrai que lui !
tableau de Jean Bautran
samedi 18 août 2012
David Gilmour - Wish you were here
So, so you think you can tell
Alors, alors tu penses que tu peux distinguer
Heaven from Hell
Le paradis de l'enfer
Blue skies from pain
Le ciel bleu de la douleur
Can you tell a green field
Peux-tu distinguer un champ tout vert
From a cold steel rail ?
D'un rail d'acier froid ?
A smile from a veil ?
Un sourire d'un voile ?
Do you think you can tell ?
Penses-tu que tu le peux ?
Alors, alors tu penses que tu peux distinguer
Heaven from Hell
Le paradis de l'enfer
Blue skies from pain
Le ciel bleu de la douleur
Can you tell a green field
Peux-tu distinguer un champ tout vert
From a cold steel rail ?
D'un rail d'acier froid ?
A smile from a veil ?
Un sourire d'un voile ?
Do you think you can tell ?
Penses-tu que tu le peux ?
And did they get you to trade
Et ont-ils réussi à te faire échanger
Your hero's for ghosts ?
Tes héros contre des fantômes ?
Hot ashes for trees ?
Des cendres chaudes contre des arbres ?
Hot air for a cool breeze ?
De l'air chaud contre une fraîche brise ?
Cold comfort for change ?
Un confort froid pour quelques pièces ?
And did you exchange
Et as-tu échangé
A walk on part in the war
Un rôle de figurant dans la guerre
For a lead role in a cage ?
Contre un premier rôle dans une cage ?
Et ont-ils réussi à te faire échanger
Your hero's for ghosts ?
Tes héros contre des fantômes ?
Hot ashes for trees ?
Des cendres chaudes contre des arbres ?
Hot air for a cool breeze ?
De l'air chaud contre une fraîche brise ?
Cold comfort for change ?
Un confort froid pour quelques pièces ?
And did you exchange
Et as-tu échangé
A walk on part in the war
Un rôle de figurant dans la guerre
For a lead role in a cage ?
Contre un premier rôle dans une cage ?
How I wish, how I wish you were here
Comme je souhaiterais, comme je souhaiterais que tu sois ici
We're just two lost souls
Nous ne sommes que deux âmes perdues
Swimming in a fish bowl
Nageant dans un aquarium
Year after year
Année après année
Running over the same old ground
Courant sur la même terre usée
What have we found ?
Qu'avons-nous trouvé ?
The same old fears
Les mêmes vieilles peurs
Wish you were here
Je souhaiterais que tu sois ici
Comme je souhaiterais, comme je souhaiterais que tu sois ici
We're just two lost souls
Nous ne sommes que deux âmes perdues
Swimming in a fish bowl
Nageant dans un aquarium
Year after year
Année après année
Running over the same old ground
Courant sur la même terre usée
What have we found ?
Qu'avons-nous trouvé ?
The same old fears
Les mêmes vieilles peurs
Wish you were here
Je souhaiterais que tu sois ici
Poucet
-1-
Mots-passages
dans le désert
sens d'une trace
pour l'aurore
il marche
en lui-même
pour ne pas être
statue qui brûle
sous le soleil
"Peinture de Gaetano Persechini"
-2-
Il avance avec
la fragilité
des cosmos violets
ou de la rose blanche
qui meurt
pétales comme
un dernier soupir
dans sa main
il marche dénudé
-3-
L'été allume
ses derniers feux
la moisson
bat son plein
manteau d'or
et poussière blanche
un jeune faon
renversé
meurt dans un fossé
-4-
Dans le jardin
le potiron
n'est qu'une promesse
les courgettes sont
encore naines
les mures vertes
et les fraises se cachent
lui passe avec
le regard qui caresse
-5-
Toujours revenir
à ce qui chante
loin du désastre
dans le tohu-bohu
des pensées vaines
il sème des cailloux
Poucet de retour
à l'intime maison
de soi-même
-6-
Il interroge
ce qui a goût
et suavité pour lui
visage d'enfant
en sa flamme native
buses et faucons
qui arrachent le regard
à sa terre aride
et lui signalent l'espace
-7-
Et bien d'autres
fanaux en ce pays
de désolation
tenir et marcher
connaître la tristesse
comme signe
du désamour
lui suffira
la goutte de rosée
Mots-passages
dans le désert
sens d'une trace
pour l'aurore
il marche
en lui-même
pour ne pas être
statue qui brûle
sous le soleil
"Peinture de Gaetano Persechini"
-2-
Il avance avec
la fragilité
des cosmos violets
ou de la rose blanche
qui meurt
pétales comme
un dernier soupir
dans sa main
il marche dénudé
-3-
L'été allume
ses derniers feux
la moisson
bat son plein
manteau d'or
et poussière blanche
un jeune faon
renversé
meurt dans un fossé
-4-
Dans le jardin
le potiron
n'est qu'une promesse
les courgettes sont
encore naines
les mures vertes
et les fraises se cachent
lui passe avec
le regard qui caresse
-5-
Toujours revenir
à ce qui chante
loin du désastre
dans le tohu-bohu
des pensées vaines
il sème des cailloux
Poucet de retour
à l'intime maison
de soi-même
-6-
Il interroge
ce qui a goût
et suavité pour lui
visage d'enfant
en sa flamme native
buses et faucons
qui arrachent le regard
à sa terre aride
et lui signalent l'espace
-7-
Et bien d'autres
fanaux en ce pays
de désolation
tenir et marcher
connaître la tristesse
comme signe
du désamour
lui suffira
la goutte de rosée
vendredi 17 août 2012
La montagne s'offre
-1-
Handicapés mentaux
à ses côtés,
il regarde
des images de montagne,
nuages rêveurs
qui s'effilochent
et montent vers les neiges
et la dentelle noire
des rochers,
chamois qui
dévalent les éboulis,
reflet d'un promeneur
dans l'eau de jade
d'un lac glaciaire !
-2-
Même silence
dans la pièce
où les photos défilent,
visage buriné
du tresseur d'osier,
grand éclat de soleil
du regard d'une fillette
qui admire les pétales
d'une grande Astrance !
Pas un souffle
devant l'eau vive
en gerbes insaisissables
qui se glisse
entre les herbes
et la menthe sauvage !
-3-
Combat de tétras,
plumes noires
en effervescence,
vol immobile
de l'aigle royal,
croix sauvage et muette
qui invite à l'élévation,
insolence des chèvres
aux cornes torsadées,
prises aux pièges
des murets où débordent
des trèfles sauvages,
la salle se tait
devenue aile de papillon !
-4-
Soudain est ici
une même pauvreté !
Il n'y a plus
de jugement,
de gens normaux
ou handicapés,
la montagne s'offre,
cristaux de neige
plus beaux qu'un
tableau de Christo,
réseaux de lignes
sur la glace printanière,
cathédrale d'Ailefroide,
dôme de neige des Ecrins
à la blancheur foudroyante
sur son socle de granit
vert et anthracite !
-5-
La montagne s'offre
à ces regards
qui ne prennent rien,
à ces visages disgraciés.
Tout, en cet instant
peut commencer
puisque c'est
la même conscience
qui est rejointe
loin des étalonnages,
des étalages, des faux sages,
des imbus imbuvables
qui jamais ne se laissent
traverser dans leurs
carapaces de miroirs !
-6-
Il voit l'aigle
qui disparaît,
la cordée qui peine
sur son arête de neige,
le glacier bosselé
tapi dans son
auge de rochers !
Aucun bruit de la vallée
ne monte jusque ici !
Chaque pas est lié
à un souffle
qui tente d'élargir
sa cage d'os
pour donner vérité
au cri qui cherche à naître !
-7-
Tout ici peut être renversé !
Le plus faible voit
dans l'oeil du bouquetin
une lumière invisible
à celui qui se croit fort !
La montagne s'offre
au regard privé
de regard sur lui-même !
La montagne s'offre
et son baiser de pierre,
vif comme l'éclair,
effraye la mort !
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