"flowers fall, water flow, mysterious way " blog françois dureux

jour après jour, semaine après semaine, chanter l'espace ouvert

dimanche 25 août 2013

Murmures sur le chemin

Nouveau blog sous forme d'un petit journal :http://murmureschemin.blogspot.fr/

Publié par dureux à 23:39 4 commentaires:
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Chanson du chagrin


Le maître de céans a du vin, mais ne le versez pas encore :
Attendez que je vous aie chanté la Chanson du chagrin.
Quand le chagrin vient, si je cesse de chanter ou de rire,
Personne, dans ce monde, ne connaîtra les sentiments de mon cœur.
Seigneur, vous avez quelques mesures de vin,
Et moi je possède un luth long de trois pieds ;
Jouer du luth et boire du vin sont deux choses qui vont bien ensemble.
Une tasse de vin vaut, en son temps, mille onces d’or.
Bien que le ciel ne périsse point, bien que la terre soit de longue durée,
Combien pourra durer pour nous la possession de l’or et du jade ?
Cent ans au plus. Voilà le terme de la plus longue espérance.
Vivre et mourir une fois, voilà ce dont tout homme est assuré.
Ecoutez là-bas, sous les rayons de la lune, écoutez le singe accroupi qui pleure, tout seul, sur les tombeaux.
Et maintenant remplissez ma tasse ; il est temps de la vider d’un seul trait.

Li Po

Retour

Reste éveillée, reste mon amour, la route est longue encore. N’écoute pas l’appel de la forêt !Ne perd pas l’espoir ! Avec l’eau froide de la neige, dans ta main écris l’adresse ou appuyée sur mon épaule. Passons la brume de l’aube ! Derrière le voile de l’orage, nous arriverons au pays, cette terre verte et ronde qui s’étend au pied de la tour. Là bas, Je veillerai tes rêves fourbus. Je chasserai toutes ces nuits. Je te laisserai tambours et soleils. De l’autre coté de la tour, il y aura de petites vagues muettes, s’accrochant à la plage, amassant leur musique tremblante
Gu Cheng (1956-1993)

Le printemps à Wuling

Le vent a cessé ; jusqu'à la poussière l'air embaume ; les arbres ont déjà perdu toutes leurs fleurs.Le soleil décline à l'horizon ; je suis trop lasse pour lisser ma chevelure.Les choses sont là, immuables ; l'homme ne fait que passer ; ses entreprises ne sont qu'éphémère illusion.A peine prononcées, mes paroles sont noyées de larmes.
On me dit que sur la Shuang, un charmant printemps s'éternise.Aussi, je songe à y mener ma pauvre petite sauterelle.Mais je crains que ce frêle esquif ne puisse embarquer un si lourd chagrin.
(Li Qingzhao, 1081-après 1141)

Quand le moineau

Quand le moineau construit son nid dans la forêt, il n'occupe qu'une branche. Quand le cerf étanche sa soif à la rivière, il ne boit pas plus que son estomac ne peut contenir. Nous accumulons les choses parce que nos coeurs sont vides !

Anthony de Mello

Antienne pour rappeler les créatures perdues

Revenez, revenez,

Oiseaux sauvages, revenez !

Alouette vers l'herbe,

Roitelet vers la haie,

Corneilles au faîte des arbres,

Hirondelles sur le toit,

Aigle vers son nid,

Corbeau vers sa pierre,

Oiseaux, tous, revenez !



Revenez, revenez,

les égarés, revenez,

lapin au terrier,

Renard à la tanière,

Souris sous les lambris,

Rat au grenier,

Bétail à l'étable,

Chien au foyer,

Animaux, tous revenez !



Revenez, revenez,

les errants, revenez,

Cormoran au rocher,

Mouettes loin de l'orage,

Bateaux vers le port,

Sains et saufs revenez !



Enfants, revenez

Le soir revenez,

Garçons et filles,

Des routes revenez,

Loin de la pluie,

Fils revenez,

de l'obscurité qui grandit,

Adolescents, revenez !



Revenez, revenez,

Toutes les âmes revenez,

Morts au cimetière,

Vivants vers les lampes,

Vieillards près du feu,

Filles loin du crépuscule,

Nouveaux-nés vers le sein

et le coeur vers son hâvre,

Tous les perdus, revenez !



Kathleen Raine





Dialogue sur la montagne

On me demande pourquoi je vis sur le Mont Bleu.
Je souris, sans répondre, le coeur en paix.
Les fleurs des pêchers s'en vont au fil de l'eau,
Il est une autre terre, un autre ciel, que ceux des hommes.

Li Bai

Images notées au hasard

Saupoudrant le sentier les chatons de saule
étendent un tapis blanc
piquetant la rivière
les feuilles de lotus
accumulent les sapèques vertes
sous les bambous
un jeune faisan se cache à tous les yeux
sur le sable
des petits canards dorment à côté de leur mère
les saules devant ma porte sont minces et gracieux
comme la taille d'une jeune fille de quinze ans
le matin venu qui aurait pu croire
que le vent fou aurait brisé la plus longue branche

Du Fu

Ne pas troubler l'eau de l'âme

Que l'on trouble l'eau avec une canne d'or ou de bois, c'est toujours la troubler

Madame Guyon

A monsieur le magistrat Chang

Sur le tard, je n'aime que la quiétude.
Loin de mon esprit la vanité des choses.
Dénué de ressources, il me reste la joie
de hanter encore ma forêt ancienne.

La brise des pins me dénoue la ceinture ;
la lune caresse les sons de ma cithare.
Quel est, demandez-vous, l'ultime vérité ?
Chant de pêcheur, dans les roseaux, qui s'éloigne...

Wang Wei

Aube de printemps

Le sommeil printanier ignore l'aube,

On se réveille aux appels des oiseaux.

Nuit passée, bruissement de vent, de pluie ;

Que de pétales, déjà, ont dû tomber...



Meng Hao-jan

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