samedi 30 avril 2011
Retiré
Dans sa chambre,
il vit en exil,
maintenant
qu'il a fait le tour
des illusions humaines.
Une seule larme suffit
pour qu'il voit
le pays réel de son rêve,
où coule le lait
de la chaleur humaine
et où les baisers
ne prenant rien
ouvrent le ciel.
il vit en exil,
maintenant
qu'il a fait le tour
des illusions humaines.
Une seule larme suffit
pour qu'il voit
le pays réel de son rêve,
où coule le lait
de la chaleur humaine
et où les baisers
ne prenant rien
ouvrent le ciel.
Sans souffrance
Sans souffrance,
être cet être
inconnu,
qui ne sait rien
de lui-même,
mais qui connait
ce qu'il n'est pas,
cet ombre,
cet enserrement,
cette brusque rage
devant l'ouvert,
cette irréelle
prise de pouvoir !
être cet être
inconnu,
qui ne sait rien
de lui-même,
mais qui connait
ce qu'il n'est pas,
cet ombre,
cet enserrement,
cette brusque rage
devant l'ouvert,
cette irréelle
prise de pouvoir !
Supérieur
Cet homme
qui pense l'homme
supérieur à l'animal,
tout prétentieux
de sa pensée,
devant la non-pensée
d'une hirondelle
qui glisse dans le ciel,
d'une mésange
sous son capuchon
de neige,
ne comprend pas !
qui pense l'homme
supérieur à l'animal,
tout prétentieux
de sa pensée,
devant la non-pensée
d'une hirondelle
qui glisse dans le ciel,
d'une mésange
sous son capuchon
de neige,
ne comprend pas !
vendredi 29 avril 2011
Aucune importance
-1-
Les fenêtres ont parlé.
Elles ont laissé
passé
un peu de ciel
par surprise.
Le bleu devient
lumière,
l'inquiétude
est levée.
Dehors les arbres
sont sans attente,
sans intention.
Tout vient à son heure
-2-
Etre heureux
sans raison,
joyeux
sans objet,
comme l'enfant
qui siffle,
baguette de pain
sous le bras
de retour
de la boulangerie
et fait tinter
les pièces
dans ses poches
en ne pensant à rien !
-3-
Brisée,
la grandiloquence.
Reste
douceur,
un voile se dépose,
êtres ou choses
rentrent en amitié,
pierres qui restent,
hommes qui passent
en un même amour !
Les fenêtres ont parlé.
Elles ont laissé
passé
un peu de ciel
par surprise.
Le bleu devient
lumière,
l'inquiétude
est levée.
Dehors les arbres
sont sans attente,
sans intention.
Tout vient à son heure
-2-
Etre heureux
sans raison,
joyeux
sans objet,
comme l'enfant
qui siffle,
baguette de pain
sous le bras
de retour
de la boulangerie
et fait tinter
les pièces
dans ses poches
en ne pensant à rien !
-3-
Brisée,
la grandiloquence.
Reste
douceur,
un voile se dépose,
êtres ou choses
rentrent en amitié,
pierres qui restent,
hommes qui passent
en un même amour !
jeudi 28 avril 2011
en chemin
-1-
Il écrit
alors qu'il n'a plus rien à dire
dans une sorte de stupeur,
avec des mots muets
qui entoure le monde
nu et offert,
les primevères, par tâches
blanches et roses
et les pointes rouges
des rosiers sous le soleil,
la simplicité de ce qui est
où l'homme n'interviendra jamais,
vie invisible qui chemine,
comme le lombric aère la glaise !
-2-
Des mots qui dénouent
en un coup d'aile
de papillon
quelques lourds nuages
dans un coin d'horizon,
comme pour mieux souligner
le ciel qui respire soudain,
avec deux oiseaux
en plein vol
qui disparaissent
derrière les maisons,
et c'est là qu'il retrouve
son regard
et la vie qui le traverse
jusqu'au bout de ses doigts
-3-
De cette longue attente
des mots qui troublent
la blancheur de la page,
il est venu au vide,
pauvreté vécue,
comme si d'avoir cherché
si longtemps la vérité
de son poème
l'avait mené à reconnaitre
qu'au fond
reste ouverte
une bouche sans paroles
où coule l'eau de son désir
muette emprise
où disparaître,
coeur vivant
arraché à la pierre !
-3-
Etonnement en ce point
où il goûte seulement
d'être en vie,
avec les choses qui l'entourent.
Il n'était pas
toutes ces histoires
où l'on croit se reconnaître.
Il est seulement
la paix d'un moment
inexplicable,
tout est oublié et
tout le rejoint,
les arbres qui préparent
leur noce de fleurs,
le ciel blanc
qui mange le soleil,
et le silence qui
montre le chemin !
Il écrit
alors qu'il n'a plus rien à dire
dans une sorte de stupeur,
avec des mots muets
qui entoure le monde
nu et offert,
les primevères, par tâches
blanches et roses
et les pointes rouges
des rosiers sous le soleil,
la simplicité de ce qui est
où l'homme n'interviendra jamais,
vie invisible qui chemine,
comme le lombric aère la glaise !
-2-
Des mots qui dénouent
en un coup d'aile
de papillon
quelques lourds nuages
dans un coin d'horizon,
comme pour mieux souligner
le ciel qui respire soudain,
avec deux oiseaux
en plein vol
qui disparaissent
derrière les maisons,
et c'est là qu'il retrouve
son regard
et la vie qui le traverse
jusqu'au bout de ses doigts
-3-
De cette longue attente
des mots qui troublent
la blancheur de la page,
il est venu au vide,
pauvreté vécue,
comme si d'avoir cherché
si longtemps la vérité
de son poème
l'avait mené à reconnaitre
qu'au fond
reste ouverte
une bouche sans paroles
où coule l'eau de son désir
muette emprise
où disparaître,
coeur vivant
arraché à la pierre !
-3-
Etonnement en ce point
où il goûte seulement
d'être en vie,
avec les choses qui l'entourent.
Il n'était pas
toutes ces histoires
où l'on croit se reconnaître.
Il est seulement
la paix d'un moment
inexplicable,
tout est oublié et
tout le rejoint,
les arbres qui préparent
leur noce de fleurs,
le ciel blanc
qui mange le soleil,
et le silence qui
montre le chemin !
mercredi 27 avril 2011
Recul
-1-
Ecoulement de
ce qui n'est pas lui,
non-substance,
ombres souffrantes,
et au dessus de lui,
en lui, l'espace
où respirer
dans sa réalité,
Qu'attendre, que dire
puisque la vie appelle
la vie plus que les mots,
vert des arbres
qu'il n'a jamais vu vraiment,
Ecoulement de
ce qui n'est pas lui,
non-substance,
ombres souffrantes,
et au dessus de lui,
en lui, l'espace
où respirer
dans sa réalité,
Qu'attendre, que dire
puisque la vie appelle
la vie plus que les mots,
vert des arbres
qu'il n'a jamais vu vraiment,
ou ce myosotis
dans son entière beauté
à goûter paisible.
-2-
Il n'y a rien à prendre
mais tout nous quitte,
tout est fait pour cet éloignement,
la liturgie des visages
et des voix s'honore
dans le pas en arrière
et la main qui lâche,
vie seule gratuite,
vie qui s'écrit,
splendeur même
du merle qui crotte
dans la jardinière !
Il est là à guetter
la voix au sortir d'un méandre.
C'est comme s'il la voyait,
un regard d'enfant
à travers la vitre d'un bus,
le prunus qui rêve
-3-
Ne lui reste que le souffle ,
comme le ressac
à la lune blanche
près d'un corps
qui se dénoue,
et ses yeux ouverts,
comme seule conscience
quand il se tient au bord de l'aube !
-4-
Il donne ses mots
avec sa vie,
deux syllabes
auraient suffi,
merci,
même dans le noir
et l'angoisse.
le soir auprès des arbres
s'est mis à chanter !
Dans la toile obscure des misères
passe le chant du merle,
il poursuit d'improbables pensées,
une météore, une comète,
qu'y aurait-il d'autre à regarder
puisque le reste est
mardi 26 avril 2011
Pâques
-1-
ll ne voit pas le bout,
le silence étant
derrière toutes les portes
et les fenêtres.
Qu'il ouvre seulement
et toute parole se perd.
Ce qui rayonne
maintenant de lui-même,
est la peau d'un arbre,
l'huile de la rivière
entre les herbes,
les yeux étranges
d'un bébé qui jamais
ne perdent de vue
l'immensité !
-2-
Ne rien retenir
Par l'étreinte
où tout est rassemblé
Il pressent cet incessant
tourbillon,
dans la densité du rocher
ou l'architecture des fleurs.
Lui-même,
s'il résiste encore,
est emporté.
Ne rien retenir,
jusqu'à oublier
cette fausseté du
visage que l'on forge,
être traversé
de tant d'étoiles
que plus rien n'est
à dénombrer
dans l'étonnement d'être !
-3-
Il n'y a
qu'un vide ouvert
où fusent
par surprise
des chants d'oiseaux
veilleurs,
comme si tout
recommençait toujours.
La nuit a pleuré
sur la pivoine native.
Neuve, elle invite
à laisser se perdre
l'obscurité.
Aucun tombeau
n'est assez grand
pour contenir de la
le cri de la lumière !
ll ne voit pas le bout,
le silence étant
derrière toutes les portes
et les fenêtres.
Qu'il ouvre seulement
et toute parole se perd.
Ce qui rayonne
maintenant de lui-même,
est la peau d'un arbre,
l'huile de la rivière
entre les herbes,
les yeux étranges
d'un bébé qui jamais
ne perdent de vue
l'immensité !
-2-
Ne rien retenir
Par l'étreinte
où tout est rassemblé
Il pressent cet incessant
tourbillon,
dans la densité du rocher
ou l'architecture des fleurs.
Lui-même,
s'il résiste encore,
est emporté.
Ne rien retenir,
jusqu'à oublier
cette fausseté du
visage que l'on forge,
être traversé
de tant d'étoiles
que plus rien n'est
à dénombrer
dans l'étonnement d'être !
-3-
Il n'y a
qu'un vide ouvert
où fusent
par surprise
des chants d'oiseaux
veilleurs,
comme si tout
recommençait toujours.
La nuit a pleuré
sur la pivoine native.
Neuve, elle invite
à laisser se perdre
l'obscurité.
Aucun tombeau
n'est assez grand
pour contenir de la
le cri de la lumière !
jeudi 21 avril 2011
Pour commencer
Lumière qui ne se lève ni ne se couche,
Jamais lumières ni ténèbres ne la touche,
En cet espace reposent ombres et clartés,
En cette Lumière qui ne s’est pas reposé.
Abhinavagupta
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