mercredi 27 avril 2011

Recul

-1-

Ecoulement de
ce qui n'est pas lui,
non-substance,
ombres souffrantes,

et au dessus de lui,
en lui, l'espace
où respirer
dans sa réalité,

Qu'attendre, que dire
puisque la vie appelle
la vie plus que les mots,

vert des arbres
qu'il n'a jamais vu vraiment,
ou ce myosotis
dans son entière beauté
à goûter paisible.





-2-

Il n'y a rien à prendre
mais tout nous quitte,

tout est fait pour cet éloignement,

la liturgie des visages
et des voix s'honore
dans le pas en arrière
et la main qui lâche,

vie seule gratuite,
vie qui s'écrit,
splendeur même
du merle qui crotte
dans la jardinière !

Il est là à guetter
la voix au sortir d'un méandre.
C'est comme s'il la voyait,
un regard d'enfant
à travers la vitre d'un bus,
le prunus qui  rêve
dans son nuage violet


-3-

Ne lui reste que le souffle ,
comme le ressac
à la lune blanche
près d'un corps
qui se dénoue,

et ses yeux ouverts,
comme seule conscience
quand il se tient au bord de l'aube !

-4-

Il donne ses mots
avec sa vie,
deux syllabes
auraient suffi,
merci,
même dans le noir
et l'angoisse.
le soir auprès des arbres
s'est mis à chanter !
Dans la toile obscure des misères
passe le chant du merle,
il poursuit d'improbables pensées,
une météore, une comète,
qu'y aurait-il d'autre à regarder
puisque le reste est
cette vanité couchée dans les cimetières !







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