dimanche 22 mai 2011

Tout se transforme I

-1-

Dans cette proximité,
les arbres ont-ils
vraiment des feuilles,
et les roses du jardin
qui pleurent leurs pétales
sont-elles plus que des fleurs ?

Une mésange se faufile
entre les branches
de l'inextricable chèvrefeuille.
Tout se déroule
imperturbablement.
Les nuages chaque fois
reviennent  et le cerisier
invite tous ceux qui veulent
à son festin.



-II-

Il y a cette réalité
qui ne parle pas,
ne disserte pas,

comme ornée de silence,

et pendant qu'un rouge-queue
répète son pépiement
sans impatience,





dans les maisons
des hommes et des femmes
sortent à peine de leurs rêves,

et déjà ils échafaudent
des plans sur la comète
sans un regard pour le ciel
qui n'est plus le même qu'hier !

-3-

Ce monde pourtant est le leur
qu'ils habitent si mal.

C'est à peine si dans l'enfance
ils ont caressé
l'écorce d'un chêne
ou roulé dans l'herbe haute
que dore le soleil.

Ont-ils entrevu
ces étoiles qui tournent
et appellent
dans le regard clair
de celles ou de ceux
qu'ils aiment ?
Et déjà tout s'obscurcit.

-4-

Pourtant cette douceur sacrée
qui vient desserrer
les noeuds les plus secrets,

déjà là
en ce matin de mai
où les jardins se recouvrent
d'un or insaisissable,



passe dans un frémissement
et tout rajeunit !

Chacun pourrait-il voir
ce qui bondit,
la fllamme de tout ce qui vit
échappée aux plis amers
des lèvres de la nuit ?

2 commentaires:

  1. Prendre le temps de voir, de ressentir, c'est ce que j'oublie souvent et que ton poème incite à faire

    cordialement

    bruno

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  2. Je découvre votre blog en cliquant sur la photo des enfants dans l'arbre. Surprise totale! la ressemblance avec mon blog! Je reviendrai vous lire , c'est sûr!

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