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Il n'y a de souffle qu'étincelles, parmi des regards qui veulent rejoindre le fleuve, forcent les portails, enjambent les clôtures, découvrent les palpitations des étoiles. Depuis longtemps, le vent a emporté les paroles des drapeaux de prière. Restent les tissus déchirés qui claquent et le bleu sans fond d'une vie qui respire !
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Il n'y a de souffle qu'au coeur de l'arbre, loin des déserts de l'écorce, des branches en réseau, des troupeaux de feuilles. Flux ou flamme, source et fontaine dans le même élan, qui ne tarissent jamais, mais demeurent cachés jusqu'aux dernières forces de l'exil !
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Il n'y a de souffle qu'imprévisible, quand plans et cartes se déchirent, et que la maison sur le roc n'est même plus une ruine, qu'une danse fourmille près d'une ritournelle ou d'un merle siffleur, et que les autos brillent avec les sourires qui viennent aux lèvres dans la solitude !
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Et l'on ne sait même plus pourquoi, accompagné de fous-rires. Alors on peut prendre dans ses bras un visage de branche morte, et une flamme est là. Tout est transperçé, les plus épais costumes, les façades les plus ternes, les respectables airs que l'on se donne. Et l'on n'a plus rien à offrir que son coeur,comme une colombe sortie d'un haut-de forme de magicien !
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