dimanche 25 septembre 2011

Il tombe

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Signe du vent, au delà du mur qui s"écroule, rochers nus et une campanule sauvage qui tient bon, comme si tout s'ouvrait enfin, la seule respiration et au large, la lumière en tempête !



-2-

Il est à sa rive familière, le bruissement des arbres qui chante sa noble stature, et les oiseaux vifs comme des éclairs emportent des lambeaux de peau morte. Il est, seulement, nuage qui a la vie belle, brouillard rose de la bruyère, eau bondissante qui retrouve son chemin...

-3-

corps déplié qui rejoint le cristal des larmes, le feu vivant qui danse avec les collines,...corps tissé de fils qui ferment les plaies du ciel prêt à enfermer l'angoisse dans les abîmes !

-4-

Il s'approche, mais ceux qui l'entourent sont devenus muets. Il s'approche, mais tout est venu au delà de lui-même, comme le silence de la nuit, si intense, malgré la cigale lancinante, union du rêve et du réel !



-5-

Est-il au coeur de ce qu'il devinait enfant, livre à la main, parti en aventure, ...la promesse d'un monde où l'on accompagne l'aurore. Plus rien ne se répéte, mais une ville intérieure se fonde et grandit jusqu'à la plus haute tour où l'on rêve encore à d'autres espaces.

-6-

C'est comme s'il avait rejoint le seul lieu où le matin est une épaule, un refuge grand ouvert où il accueille les cris et la colère secrète d'être si  fragile, et qu'il berce l'enfant dont lui seul connait le nom !

-7-

Maintenant, il écoute le sommeil. Les cheveux qui en rêve entouraient sa main et la rendaient bleue de froid et de mort se sont rompus !

Il tombe sans peur,
avec la feuille d'or,

dans le tourbillon blanc
de la cascade du Grand Bois,

du haut d'une falaise
sans maison,

il tombe,

et se retrouve vivant !!

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