samedi 17 septembre 2011

A sa merci

-1-

Jour ordinaire, comment y être présent, comme la lumière qui déborde de la fenêtre et s'intensifie. Il se demande encore où il habite, quelle terre il occupe, avec quelle intensité ? Pas d'autre issue qu'ici et ici se dévoile avec toute sa majesté.

-2-

Un simple galet strié de lignes blanches et noires dans sa main, il en ressent son poids, sa fraîcheur. Il contemple cette pierre qui disparaîtra bien après lui, ou même attendra l'explosion du soleil pour rentrer en fusion !



-3-

Tout passe par le regard, un regard démultiplié qui prend avec lui tous les sens, pour griffer la grisaille et que derrière apparaisse l'or qu'on ne soupçonnait pas, comme lorsqu'il s'approche plus près d'une fleur qui soudain révèle un équilibre miraculeux.

-4-

Quelque chose, mais est-ce une chose, le déborde. Il perd pied. Il en est ainsi par jour de grand vent, dans la forêt quand les feuillages se mettent à parler, ou avec le bouillonnement sonore du torrent qui avale ses pensées et le laisse dans la stupeur !



-5-

Cela le déborde. Qui affronterait-il ainsi privé de mots, traversé et reconnaissant pour un simple rayon de lumière entre deux nuages noirs, comme si tout était en voyage du plus simple au plus simple, que chaque être avance vers son extase à travers les méandres de ses futiles résistances !

-6-

Unique baiser de la réalité. Coeur simple et en paix. Juste un mot imprononçable et sans direction. parfum qui envahit unechambre. Souffrance qui coule comme de l'encre, sans rien y comprendre. Il est l'humain parmi les humains !

-7-

Et là où règne mort et désolation, il a le pouvoir de garder la porte de l'aube ouverte. La plus fragile flamme est à sa merci, la plus diaphane aile de papillon, la plus pure rosée !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire