Dehors, les arbres signent
de neige leur beauté nue.
Quatre passereaux
percent le ciel ivoire !
Des flocons solitaires
suivent l'égarement
des fumées sous la bise.
Il pose lui aussi
en rêve ses papillons blancs !
Comment tout passe
en cette douceur ?
La neige a un secret !
Les paupières se ferment,
pour un sommeil différent
où tout se révèle.
Les oiseaux eux aussi
se cachent au plus profond
de l'ombre du sapin.
Plus un murmure !
Derrière la vitre,
il se perd
dans la géométrie
des toits blancs !
Le temps est devenu
du vent qui emmène
au loin la rumeur
de la ville !
Un coeur est-il seul ?
Ou bien aime-t-il se perdre
dans la blancheur ?
Il voit et il comprend :
choses immobiles sur l'étagère,
pile de livres,
montagnes de phrases
laissent place
à la lumière rose
d'un soir de neige !
Sur le carreau,
un coccinelle monte
en titubant.
L'ombre du corbeau
fugitif est encore là !
Lointain pays intérieur,
as-tu un logis
pour accueillir le voyageur ?
Dehors règne en aveugle
la folie !
dedans une mère
continue à bercer son enfant,
alors qu'il repartira demain
sans un regard,
et que tout s'effacera !
Lui ira là-bas
même si personne
ne l'accompagne,
Les arbres rêvent aussi
avec leurs cheveux blancs,
Là-bas où la paix
est un désert de neige,
où il est bon de se taire
et de respirer doucement !
Avec la nuit,
l'or des fenêtres
accentue le mystère.
Où est-il en cet instant ?
La blancheur du cahier
sur lequel il écrit
disparait imperceptiblement.
Il aimerait pourtant
y déposer un dernier mot,
comme ce flocon
qui devient une larme
en fondant !
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