lundi 30 janvier 2012

Le dernier mot

Dehors, les arbres signent
de neige leur beauté nue.

Quatre passereaux
percent le ciel ivoire !



Des flocons solitaires
suivent l'égarement
des fumées sous la bise.

Il pose lui aussi
en rêve ses papillons blancs !

Comment tout passe
en cette douceur ?

La neige a un secret !
Les paupières se ferment,
pour un sommeil différent
où tout se révèle.



Les oiseaux eux aussi
se cachent au plus profond
de l'ombre du sapin.

Plus un murmure !

Derrière la vitre,
il se perd
dans la géométrie
des toits blancs !

Le temps est devenu
du vent qui emmène
au loin la rumeur
de la ville !



Un coeur est-il seul ?
Ou bien aime-t-il se perdre
dans la blancheur ?

Il voit et il comprend :

choses immobiles sur l'étagère,
pile de livres,
montagnes de phrases
laissent place
à la lumière rose
d'un soir de neige !

Sur le carreau,
un coccinelle monte
en titubant.



L'ombre du corbeau
fugitif est encore là !

Lointain pays intérieur,
as-tu un logis
pour accueillir le voyageur ?

Dehors règne en aveugle
la folie !

dedans une mère
continue à bercer son enfant,

alors qu'il repartira demain
sans un regard,

et que tout s'effacera !

Lui ira là-bas
même si personne
ne l'accompagne,

Les arbres rêvent aussi
avec leurs cheveux blancs,

Là-bas où la paix
est un désert de neige,

où il est bon de se taire
et de respirer doucement !

Avec la nuit,
l'or des fenêtres
accentue le mystère.



Où est-il en cet instant ?

La blancheur du cahier
sur lequel il écrit
disparait imperceptiblement.

Il aimerait pourtant
y déposer un dernier mot,
comme ce flocon
qui devient une larme
en fondant !

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