-1-
Toujours
ce qui est su
sans pensées,
ciel du soir,
nuage d'or,
est silence,
caresse où
demeurer !
-2-
Les feuilles
du hêtre pourpre
naissent
aujourd'hui.
Le sapin lève
ses bras d'aiguilles
dans le vent du Nord
et danse sans
connaître sa danse.
-3-
Les paroles
sont blessures
sur le ventre du ciel.
Fugitif, le soleil
joue à cache-cache.
Les variations de sa lumière
révèle un éclair
plus profond !
-4-
Mort douce
à ne rien saisir
dans l'absence,
derrière les mots
un autre langage
s'offre aussi vif
que le rouge-queue
qui s'enfuit
de son nid
en équilibre
sous la gouttière !
-5-
Le peuple du lilas blanc
est à la merci
du moindre souffle,
grappes en mouvement.
La corolle des tulipes
s'ouvre jusqu'aux
dernières lueurs.
Ce qui est brisé
peut-il se refermer ?
-6-
Traversée
au bord de l'éphémère,
à chaque instant
prêt de tomber,
comme un pétale
de prunus,
il est la défaillance,
alliée aux ailes
de l'oiseau
voué à l'exil !
-7-
Choisir l'abîme,
s'y retirer
où plus rien
ne s'abîme,
véhémence
du chant de la colline,
foudre blanche des nuages
qui signalent le chemin muet,
c'est ce qui lui reste !
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