Danse du vent,
la mer est dans les arbres
et les feuillages
comme des vagues
se jettent sur le rivage
de la colline
toute bruissante !
-2-
Qui chante maintenant ?
Ce n'est ni le vent,
ni les feuilles
qui viennent de naître.
Cela vient
sans que l'on sache comment,
un chant jamais entendu
et qui sans fin se poursuit !
-3-
Il est avec ce chant
comme on suit du regard
le vol silencieux
du goéland au coeur d'or
qui ne reviendra pas.
C'est bien comme cela !
Le vent a tout emporté.
Il ouvre ses mains nues
qui chantent la fin
de la déchirure !
-4-
Les roses jaunes,
elles aussi, fredonnent
un parfum où
toute vie peut guérir !
Il y a toujours
un rouge-gorge discret
qui au moment voulu
tient compagnie
en trois notes
au solitaire de l'aube !
-5-
Il est avec une promesse
qu'il peut enfin tenir,
comme noyé dans
une eau profonde
où seules douceur et paix
s'engendrent .
Cette terre peut-être le ciel
lorsqu'il n'y a
plus rien à saisir !
-6-
C'est comme si deux rives
s'étaient rejointes.
Le vent a trouvé un passage.
Qui aurait pu le retenir ?
Est-ce l'arbre, le goéland,
le vent, la terre qui chante ?
C'est seulement
lorsque du vide et de la nuit
un visage vient de naître !
-7-
C'est seulement
lorsque la porte s'ouvre,
que tout est envahi,
enfant tout démuni
à la merci des étoiles
et de l'océan qui gronde,
c'est seulement là
que le chant trouve une voix
qui ne s'éteindra plus !
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