Feuillage pourpre
dans le ciel laiteux,
comme un appel
le hêtre pourpre
irradie le regard.
Les jeunes feuilles
matinales du cerisier
bavardent avec la brise.
Filamenteux les nuages
sont parcourus d'hirondelles !
-2-
La ville dort entourée
de fraîcheur et de vert.
Deux moineaux se chamaillent
pour des miettes de pain.
Des rêves se prolongent
dont personne
ne connaîtra la teneur.
Par une fenêtre ouverte
une musique s'échappe
à la rencontre d'un solitaire !
-3-
Un sapin a mis
sa fourrure tendre
de printemps.
Le peuplier couvert
de milliers d'oiseaux
verts en délire
n'est plus qu'un
grand frisson.
deux pivoines qui
voulaient caresser
l'herbe tendre
n'ont pu se relever !
-4-
Les iris au bout
de leurs lances
patientent
dans leurs collerettes
de papier parcheminé.
Les rosiers sans rose
ont des feuilles rouges
parmi d'autres qui luisent.
Le merle contemple
son domaine , bec ouvert,
sur une haute branche !
-5-
Il semble n'y avoir personne !
Seul le passage des oiseaux
écrit une histoire.
Les premières hirondelles
vont et viennent
comme pour élargir le ciel.
Dans un fourré d'aubépines
une mésange à l'abri
philosophe sur la vie
intarissablement !
-6-
Il n'y a rien à saisir !
Les plus grands arbres
demeurent immobiles
pour attraper le temps !
Il n'y arien à comprendre !
Lombrics et vers blancs
préparent la terre
où dorment encore
les fleurs sauvages
dont les pétales
s'envoleront au vent !
-7-
Dans le nid caché
sous la cascade bleue
de la glycine
une coquille se fendille !
Deux colombes amoureuses
se poursuivent !
les hommes dorment encore !
Il n'y a toujours personne :
quelques battements d'ailes
et le chant du silence !
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