samedi 30 juin 2012

Quand le cœur humain est creux et rempli que de soi…




Ou encore tous les hommes sont égoïstes, tous les hommes sont mauvais. Kant

De l’égoïste au «salaud» sartrien, juste une question de degré, là ou l’égoïste manque d’amour, il ne sait aimer que soi, *«l’ordinaire de l’homme» déborde de haine.

L’égoïste ne consent à rendre service à autrui que dans la mesure où cela ne compromet pas son propre bien être.

*«L’ordinaire de l’homme» va plus loin : il est prêt à tout, pour son propre bien, même au pire. Qui ne ferait un peu de mal à autrui, si cela doit aboutir à un grand bien pour soi ? Qui ne  s’autoriserait un petit mensonge, si c’est pour faire fortune ? Qui ne volerait, pour sauver sa peau.

*«L’ordinaire de l’homme» va plus loin : il fait subir un grand mal à autrui, pour obtenir un petit bien pour soi. Ce n’est pas à la portée de n’importe qui. Il y faut beaucoup d’insensibilité à la souffrance d’autrui, beaucoup de haine ou de violence, beaucoup de bonne conscience ou d’inconscience. Celui qui est prêt à sacrifier autrui à soi, à son  propre intérêt, à ses propres désirs, à ses opinions ou à ses rêves.

Qu'est ce que *«l’ordinaire de l’homme»? C’est un égoïste qui a bonne conscience, qui est persuadé d’être un type bien, et que le «salaud» en conséquence, c’est l’autre. C’est pourquoi il s’autorise le pire, au nom du meilleur ou de soi.

Les hommes ne sont pas méchants; ils sont mauvais et se croient bons, les «ordinaires de l’homme» sont innombrables, et convaincus de leur innocence.

«Le goût de vivre» A C-Sponville

Premier cheminement pour sortir de l'ordinaire !!!!

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