-1-
L'air est léger
chargé d'une lumière
fine et transparente.
Il y a une respiration
au milieu des arbres.
Les marronniers semblent
usés par le soleil.
Des insectes volants
montent et descendent
dans les volutes
de chaleur de la terre.
-2-
Où revenir,
sinon à ce qui respire
en soi,
un lieu sans lieu
qui est aussi un appel,
où est prononçé le feu,
un lieu où l'on est soi,
en marche toujours
vers ce qu'a laissé
pressentir la promesse !
-3-
Dans ce qui s'épure,
il n'y a plus de regard
qui se courbe,
seulement le large,
la note fragile d'un nuage,
le tournesol royal
sur sa hampe,
des arbres qui n'ont
jamais eu peur
d'être des arbres !
-4-
Dans cette simplicité,
il y a le grouillement
de l'obscur,
plainte qui ne
se nomme pas,
mains qui tirent
vers l'indistinct
et refusent la forge
du visage,
et le nom reçu
dans le secret !
-5-
Et l'on veut être
ce visage ou ce nom,
bien que ce soit impossible !
Tout est alors reçu
comme la louange
des grillons
laisse passer
le silence de la nuit !
Rien à atteindre
dans ce plus haut désir !
-6-
Tout est donné,
caresse surprenante du soir
où le moindre brin d'herbe
se revêt de tendresse,
où les yeux se ferment
pour mieux accueillir
la paix du consentement,
le souffle qui se respire !
-7-
où l'on ne triche plus
puisque l'on se découvre
vase fragile
proche de la brisure,
si prompt à rejoindre
les tessons jettés
à la décharge,
alors qu'une eau
attend d'être contenue
pour le calme d'une étoile !
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