lundi 29 octobre 2012

L'espoir matérialisé




Comme les figuiers sur les chemins, comme les peupliers qui se mirent ensemble dans la rivière, comme les amandiers de la vallée d’Abdalajis lorsqu’ils s’habillent de blanc au printemps, comme les couchers de soleil, ainsi est la quiétude du Maître.

Des parents qui venaient avec leurs enfants, lui demandèrent :
« Parle-nous des enfants. »
Lui s’assit à l’ombre des peupliers au détour du chemin, puis les invita tous à s’asseoir et leur dit :

« Les enfants sont l’espoir matérialisé d’une nouvelle génération. Ils sont la nouvelle impulsion des générations pour grimper plus haut dans l’Evolution. Ils sont comme les fleurs précoces qui cherchent dans l’allégresse le chemin vers le Soleil, fait de sincérité et de tendresse.
Comme le lierre attend l’humidité du soir, ils guettent la compréhension.

L’enfant est une graine que les mains des parents doivent semer avec tendresse dans la terre des circonstances, sans lui retirer l’aliment de
« l’explication ».


Je vous dirai :

« Apprenez à être les frères en âge de vos enfants ; ils vous enseigneront un monde qui s’est endormi en vous car vous n’avez su le retenir. Ils ne peuvent grimper jusqu’à vous, mais vous pouvez descendre jusqu’à eux pour les aider à fleurir. Avec quelle délicatesse prendrez-vous soin du jardin de leurs sentiments pour qu’ils ne se fanent pas ? Avec quelle attention serez-vous leur haleine sans les étouffer !

Un homme, n’est-il pas l’éducation d’un enfant ? Combien d’hommes existent chez qui « l’éducation » tua l’enfant ! Combien baillonnent chaque jour la bouche de leur enfant intérieur, puis donnent la main à l’hypocrisie et ses amies mensonge et apparence ?

L’éducation n’est-elle pas devenue la science d’apprendre à feindre ?

Ainsi l’homme, arrivé à un certain âge, possède un peu de tout sauf de lui-même. Cela génère un monde extérieur factice et apparent, empreint de formalismes et de complexes, à l’opposé du Naturel.

La mère-fleur fécondée par le pollen, se sacrifie, s’effeuille et se fane pour donner le fuit, son enfant ; elle fait tout cela dans le silence de son cœur. Ainsi la mère doit-elle se sacrifier pour ses enfants et les conduire sur le chemin de l’aube avec la tendresse et la chaleur qu’elle seule peut leur donner.

Toute civilisation commence à décliner quand la femme oublie qu’elle est Mère. Les générations qui naîtront d’elle ne seront plus équilibrées et les fruits que son ventre apportera, quelle protection trouveront-ils ? »
Dialogues avec Abul-Beka

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