mardi 13 novembre 2012

C'est donc cela le monde

Extrait de “October” de Mary Oliver, New and Selected Poems, Boston, Beacon Press, 1992, p. 62


Parfois, quand l’été tire à sa fin, je ne veux rien toucher, ni

les fleurs, ni les mûres dont

regorgent les fourrés ; je ne veux pas boire

à l’étang ; nommer les oiseaux ni les arbres ;

ni murmurer mon propre nom.


Un matin

le renard est descendu de la colline, splendide et confiant,

il ne m’a pas vue – et je me suis dit :


C’est donc cela le monde.

Je ne suis pas dedans.

C’est beau.
 
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire