lundi 30 mai 2011

Matin de mai II

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Etrange paix comme un rappel, loin des scandales, gouttes de boue qui éclaboussent par les écrans, l'envol des regards. Pourtant les cerises restent rouges et attirent tous les oiseaux du quartier dans un délire de chants matinaux. Et des hommes tristes et gris vont à leur travail !



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Tout est prêt. Les iris bleus sont des flambeaux de fraîcheur. "Reste là, Reste là" pépient des moineaux dans cette présence. Il voit à présent ce qu'il ne voyait pas, à hauteur de genou, un enfant aux yeux si bleus que le ciel en pâlit et qui dévore un abricot !





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Ou un fleuve infranchissable qui le sépare de gens affairés, portable à l'oreille, sûrs de leur pouvoir, croyant mettre le monde à leurs ordres. Par la fenêtre, il continue à admirer la danse des arbres, grands balais verts qui dispersent des traces d'obscurité et l'aident à rejoindre ce lieu sans lieu, où tout est célébration, où un chant envahit l'espace et vibre avec lui !



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Les arbres , maintenant, ne bougent plus. Plus un souffle ! Quelques lueurs demeurent entre les branches. Il aurait voulu chanter plus fort et au plus près de ce cri sans mots. Mais déjà le papier redevient blanc, d'une blancheur qui convient à ce chant qui secrètement cherche à naître !

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