samedi 27 août 2011

Juste cela

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Ce qui se délivre en soi-même, la bonté, juste la bonté, ce qui échappe à toute reprise, l'éclat de rire, le goût du café, la peau velouté d'un bras, et la place enfin faite à l'autre, une maison qui n'a plus besoin de fermer ses fenêtres, il suit ses traces invisibles, au bord d'un pétale de rose, dans la lumière lavée par l'averse. C'est comme s'il allait avec une eau souterraine.

-2-

C'est comme s'il apprenait à tomber vraiment, délicieuse chute où tout se rassemble et se rejoint, comme lorsqu'il était enfant et se glissait dans le lit de la maison de vacances aux draps rêches et qui sentent bon et s'abandonne au sommeil, roulé en boule. Où est-il plongé en ce sommeil sans rêves ? Vol de la buse au dessus du champ de blé juste moissonné, quiétude qui se prolonge, sommeil ou autre chose ?

-3-

C'est comme une légereté soudaine, percée incompréhensible dans la trame monotone des jours. Il n'y a plus d'âge, ou peut-être sept ou huit ans, en culottes courtes dans les ruelles, l'aventure à l'angle d'un pâté de maisons ! Est-ce bien lui, grande personne prétentieuse qui se dit libre et maître de sa vie !



-4-

La bonté, juste la bonté, qui comprend jusqu'à la haine, et qui n'a pas peur de s'endormir comme on meurt, confiant que rien n'est grave si ce n'est de perdre.....la bonté, juste la bonté !

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