samedi 8 octobre 2011

Ce n'était qu'une chanson

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La pluie a tout envahi, et la nuit vient en silence éteindre le ciel gris. Reste la lampe vivante, un rond de lumière, des livres en désordre, et quelques notes de Litzt qui permettent au fauteuil d'être une barque errante.



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Il garde les yeux ouverts, ne regarde que cette chambre-bureau où il écrit. les hirondelles sont loin. la fenêtre reste close. Le radiateur craque. Et il n'y a en lui aucun rêve. Est-ce une île qu'il a rejoint, ou son étoile qui brille simplement et qu'il aime ?

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Où irait-il courir maintenant ? Il est, avec lui-même, son meilleur compagnon, malgré ce jour gris dans la bruine d'octobre qui estompe les arêtes des maisons, et puisque c'est le temps de chanter, l'eau qui vient du ciel emporte une peine ou deux qui ne sont rien !



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Il accepte cette soirée solitaire que berce une harpe. Sous l'assaut des nuages, les feuillages qui brunissent ne protestent pas. Quand il n'y a plus rien à saisir, vivre peut être calme. Il suit chaque note de musique comme on tourne les pages d'un livre qui contient un secret qu'on n'a pas besoin de comprendre.



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Il peut y avoir grandeur à cet acquiescement, accueillirt le tic-tac d'un réveil, sentir la plume en voyage sur le papier, entendre le pas d'un enfant dans l'escalier et la porte qui claque, voir par la fenêtre les lumières qui s'allument de l'immeuble, d'autres univers, d'autres histoires



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Et son poème à lui est un dessin sur le sable, un soleil qui sourit, les deux yeux d'une maison, des choses que l'on ne retient pas. le vent, les vagues sont là pour emporter les mots, afin que seul le silence reste près du coeur qui s'apaise.

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L'essentiel est qu'il est tout oublié, juste au moment où il se lève, après avoir posé son stylo. Ce n'était qu'une chanson où s'envole le temps, des notes, des pensées, des oiseaux qui vont vers le Sud. Lui restera avec la grisaille, heureux d'une lumière qui ne le quitte jamais !!

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