samedi 25 août 2012

Vie qui pépille

-1-

C'est comme si les feuilles
du peuplier murmuraient.

Son tronc élancé
se reflète dans la vitre.

Il s'égoutte
de lumière du soir.

Un bébé crie
dans l'air pesant.



-2-

Vie, raconte lui la vie,
comment elle se lève,
bondit, jaillit et échappe
à toute emprise !

Il écrit et se parle :
où sont les hirondelles ?
déjà parties ?

Vie, parle lui !
Il veut aller plus loin !

-3-

Il offre un collier de mots,
bijou inutile.

Il s'égoutte en poésie
de cette chaleur moite.

Il est fixé là,
sur sa chaise tremblante,
fixé en ce réel,

oh! le vert sombre et profond
de la jeune courgette !



-4-

Oh ! le goût âpre et sucré
de la mure sauvage,

et le parfum de la sauge
qui ouvre une fenêtre
où l'on respire !

Timides ou audacieux
habitants des jardins,
comme ils l'aident
à s'accrocher
à ce qui est là, simplement
dans la splendeur !

-5-

Racines de son
arbre intérieur,
trouvez fraîcheur
dans l'obscure matrice
de la terre !

Une règle trouvée
sur le trottoir
lui montre qu'il
cherche droiture
pour ses branchages !



-6-

Tout viendra
à point nommé,
sois en sûr !,
dans le cri
qui ne faiblit pas,

Arrachement à la fosse !

La mort aussi
a un goût,
une couleur,
un parfum,

qui sont devenus
effroyables !

-7-

Une seconde
de ce moineau malicieux
à la terrasse d'un café,

ouvre un chemin,
un gout inénarrable,

vie qui pépille
et sautille

par dessus des fantômes
qui s'écoulent
jusqu'au bout des rues

devant cet éclair de plumes !


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire